"Fuck everyday... That's nice !"
Je suis une éternelle amoureuse. Aussi bas que je puisse tomber, je remonte toujours plus haut ! Alors quand j'ai rencontré James, l'été dernier, les copines m'ont quelque peu perdue. C'était lors de l'un de ces apéros sur les quais comme il y en a tant à Paris à cette saison. Coup de foudre immédiat. Après une première nuit magique, à faire la tournée des bars avec mon mystérieux inconnu, je me suis sentie VIIIIIIIIVRE comme jamais (en tout cas, comme jamais depuis la dernière histoire) ! De nombreuses nuits ont suivi. Je pensais à Jane B. lors de sa rencontre avec Gainsbourg. Les nuits d'ivresse, l'amour à la sauvette dans les petites rues parisiennes, dans les cours intérieures des immeubles, dans MA cour intérieure, les mots d'amour, les mots de tous les jours. Bref, pendant des mois, je n'ai pas touché le sol, abreuvée par les baisers et les messages enflammés de James.
Puis, un matin, au réveil, je s'aperçois que James n'a pas fermé sa page Facebook sur mon ordi à moi. Et James, ce cher James, mi-superhéros, mi-amant terrible, ben, il est parti travailler. Gênée, la peur de me faire prendre la main dans le sac, en flag mais trop curieuse, me voilà déjà en train de cliquer sur l'onglet "messages". Ben oui, moi qui avais surchargé la boite mail de mes copines pour parler de ce prince charmant si romanesque, de mes nuits passionnées et même des battements de mon coeur, je voulais savoir ce qu'il avait dit lui, de cette rencontre magique...
L'atterrissage a été violent. Parmi les messages, un seul faisait allusion à moi et notre romance. Il s'adressait à un ami américain en anglais. Et parmi les cinq lignes, j'ai pu lire : "met a girl... fuck everyday... that's nice !" Le choc ! Voilà à quoi se résumait mon conte de fées aux yeux de James et de ses amis. J'ai alors compris pourquoi j'avais pensé à Jane B. Mon Serge/James à moi ressemblait d'un coup beaucoup à... Gainsbarre !